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1.
Revue d'epidemiologie et de sante publique ; 71(3):101765-101765, 2023.
Article in French | EuropePMC | ID: covidwho-2295033

ABSTRACT

Introduction En 2020, face à la rapidité du déploiement du virus SARS-CoV-2 sur tous les continents et territoires insulaires, la communauté scientifique internationale de la recherche en santé des populations a dû faire preuve de réactivité. Sans pouvoir toujours être en mesure d'appliquer l'ensemble du cahier des charges propre à sa discipline. Ces contraintes ont pu favoriser l'innovation. L'objectif principal de notre étude était d'illustrer, dans le cadre d'un retour d'expérience, les méthodes et les processus mis en œuvre par l'enquête transversale Ré-Conf-ISS. L'objectif secondaire sera de discuter la diversité des méthodes et processus de la recherche utilisés par la communauté scientifique pour décrire les inégalités sociales de santé (ISS) associées aux confinements de 2020 en France. Méthodes L'enquête téléphonique ponctuelle Ré-Conf-ISS a été menée en population générale réunionnaise auprès de 892 habitants (≥18 ans), dès la sortie du premier confinement au printemps 2020, pour décrire les ISS pendant le confinement à l'île de La Réunion, principalement sur la santé mentale. L'étude de cas proposée, portant sur cette enquête conduite dans les conditions de « la vraie vie », sera complétée par une revue de la littérature pour répondre à l'objectif secondaire. Résultats Les méthodes et les processus mis en œuvre dans l'enquête Ré-Conf-ISS concernaient différents niveaux de réalisation d'un protocole de recherche en épidémiologie sociale : 1. La référence à un modèle conceptuel des déterminants de la santé pour aider à formaliser les hypothèses de recherche. 2. En absence de base de sondage régionale rapidement disponible, l'emploi de l'annuaire téléphonique des Pages Blanches librement accessible en ligne. 3. Le recours à la méthode des quotas appliquée à un critère socio-environnemental composite, i.e., le niveau de précarité du grand quartier de résidence selon la typologie de l'Insee, afin de contrôler la représentativité régionale de l'échantillon statistique sur la principale variable d'exposition au risque d'ISS. 4. La mobilisation d'une plateforme d'enquête téléphonique : locale, expérimentée et évolutive. 5. La mise en place, en situation épidémique anxiogène, d'un recueil de données acceptable parce qu'en distanciel. 6. La décision d'analyser les données recueillies par l'approche des équations estimantes généralisées (GEE) en cohérence avec la méthode d'échantillonnage des habitants par grand quartier, le nombre de niveaux hiérarchiques des données (deux), le nombre élevé de clusters (114 grands quartiers). 7. L'approche séquentielle, par modèles de régression ajustés emboîtés à effectif constant, reprenant la structure des déterminants de la santé du modèle conceptuel. 8. L'analyse de scores de santé soutenant l'hypothèse d'un cumul des risques avec l'augmentation de la vulnérabilité sociale. 9. L'analyse de l'interaction entre niveau de précarité du grand quartier de résidence et conditions de logement, pour un gain d'objectivation des ISS en contexte de confinement. 10. La diffusion des premiers résultats consolidés par voie d'une note de synthèse destinée à la communauté locale des acteurs de santé pour la prise en compte, dans la décision publique en situation d'urgence, des enseignements de l'enquête. Conclusion La retombée attendue de cette étude est de contribuer à l'inventaire d'outils et de pratiques proposés par les chercheurs, dans la perspective d'aider à documenter les conséquences en santé publique de futures pandémies. Mots clés Pandémie COVID-19;Confinements de 2020;Inégalités sociales de santé;Enquêtes en population;Apports méthodologiques et processus opérationnels Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts.

2.
Médecine et Maladies Infectieuses Formation ; 1(2, Supplement):S112-S113, 2022.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1867568

ABSTRACT

Introduction L'infection à virus chikungunya (CHIKV) peut être grave chez le patient diabétique. De plus, le chikungunya à sa phase aigüe peut déséquilibrer la glycémie et compliquer le diabète. Par contre, les conséquences de l'infection sur l'évolution à long terme des anomalies glycémiques et le risque cardiovasculaire (RCV) restent à ce jour méconnues. Nos objectifs étaient d'estimer les risques incidents d'aggravation des profils glycémiques chez des sujets non diabétiques, ainsi que le RCV chez des diabétiques et des non diabétiques exposés au CHIKV, à l'inclusion dans une cohorte initialement dédiée au diabète. Matériels et méthodes Une cohorte en population de sujets adultes évalués avant (1999-2000) et après (2006-2009) une épidémie de CHIKV survenue en 2005-2006 a été utilisée. L'exposition au CHIKV était documentée par la sérologie ou déclarative. Les participants ont été classés normoglycémiques, prédiabétiques ou diabétiques selon les critères de l'American Diabetic Association. Les sujets évalués pendant l'épidémie, les diabétiques prévalents ou dont le statut infectieux n'était pas précisé ont été exclus. Les risques relatifs ajustés (RRa) associés à l'exposition déclarée ou confirmée au CHIKV ont été estimés dans des modèles de Poisson pour issue binaire ajustés sur : 1-l'âge, le sexe et l'indice de masse corporelle, puis stratifiés sur l'hémoglobine glyquée (HbA1c) à l'inclusion (modèle du risque métabolique chez le non diabétique) ; 2- l'âge, le sexe, l'indice de masse corporelle, le tabagisme et l'HBA1c et stratifiés sur l'année d'évaluation (modèle du RCV chez le diabétique) ou 3- les antécédents cardiovasculaires et le tabagisme (modèle du RCV chez le non diabétique). Ces analyses multivariées ont été complétées par des imputations multiples des sérologies manquantes ainsi que par un appariement sur le score de propension. Résultats Parmi 3087 participants, 2645 sujets non préalablement diabétiques ont été classés selon l'évolution de leur profil glycémique, dont 1108 avaient déclaré ou confirmé un chikungunya (893 sérologies manquantes). Chez les sujets dont l'HbA1c était supérieure à 5 %, valeur médiane à l'inclusion, le chikungunya déclaré ou confirmé était associé à l'aggravation de tous les profils glycémiques regroupés en un indicateur composite (RRa 1,15 ; p<0,001), dont l'évolution du prédiabète vers le diabète (RRa 1,37 ; p=0,010) et de la normoglycémie vers le diabète (RRa 1,53 ; p=0,010). Chez ces sujets, le RCV d'infarctus du myocarde (IDM) et/ou d'accident vasculaire cérébral (AVC) était également majoré (RRa 5,37 ; p=0,037 ; risques absolus 0,8 % chez le prédiabétique, 1,7 % chez le nouveau diabétique). L'imputation des sérologies manquantes et l'analyse matchée ne confirmaient que les résultats sur l'indicateur composite du risque métabolique. L'analyse du RCV chez le non diabétique par ces techniques est en cours et sera livrée pour le congrès. Parmi 380 sujets préalablement diabétiques, 371 ont été classés selon l'évolution de leur RCV, dont 173 avaient déclaré ou confirmé un chikungunya. Chez les sujets à haut RCV (antécédent d'évènement cardiovasculaire majeur) évalués en 2006-2007, le chikungunya majorait le risque d'IDM et/ou d'AVC (RRa 5,36 ; p=0,022), de ces évènements et/ou d'un angor et/ou d'une artériopathie des membres inférieurs (RRa 3,63 ; p=0,003). Enfin, chez les sujets à risque intermédiaire (facteurs de RCV sans antécédent d'évènements) évalués en 2006-2007, il était associé à une progression du RCV (RRa 1,78 ; p<0,001) reclassant 52 % des sujets infectés dans le haut RCV. Conclusion Notre cohorte en population suggère que l'infection à CHIKV peut modifier le profil glycémique et le risque cardiovasculaire chez le sujet déjà à risque de diabète et précipiter l'entrée dans le prédiabète ou le diabète du normoglycémique. Chez le sujet diabétique, le chikungunya s'ajoute aux facteurs de risque classiques pour aggraver le risque cardiovasculaire. Fait intéressant, à l'instar d'autres maladies virales compliquées d'évènements cardiovasculaires (grippe, COVID-19), cette augmentation de risque d'évènements cardiovasculaires est maximale dans les deux ans suivant l'exposition. Aucun lien d'intérêt

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